"Je travaille avec le personnel hospitalier et de nombreux intervenants : pompes funèbres, thanatopracteurs, forces de police ou encore les fleuristes..."
Interview de Marie-Madeleine, 56 ans, agent de chambre mortuaire depuis neuf ans à l’Assistance-Publique Hôpitaux de Paris.
Le hasard, je travaillais en tant qu’infirmière dans un hôpital qui allait fermer et personne n’était disponible pour travailler à la chambre mortuaire. Je me suis proposée et j’ai donc fait un stage d’une semaine. Ca m’a plu, je suis restée.
Après mon baccalauréat je suis entrée à l’école d’infirmière. Une fois diplômée, je suis passée par différents services : la réanimation, le bloc opératoire, les consultations externes, etc. C’est comme ça que j’ai été amenée à accompagner des patients en chambre mortuaire. Cet endroit m’a intrigué et j’ai voulu savoir quel travail on y réalisait.
Tout d’abord, c’est un métier où le personnel féminin a réellement sa place. Ensuite, j’aime beaucoup l’aspect relationnel : l’accompagnement des familles, des parents, c’est parfois très dur, mais très constructif et intéressant. En plus, je travaille avec tout le personnel de l’hôpital et de nombreux autres intervenants : les représentants des différents cultes, les pompes funèbres, les thanatopracteurs, les forces de police ou encore les fleuristes. Cela m’enrichit quotidiennement et me donne envie de tout savoir !
Mon principal conseil serait de passer par le milieu hospitalier : c’est un univers qui prépare bien à la somme de travail, à la psychologie à mettre en œuvre pour parler aux familles et surtout aux traitements des corps. De plus, quand on connaît le fonctionnement interne d’un hôpital, on peut mieux comprendre le ressenti des familles véhémentes contre la froideur hospitalière. Je lui conseillerais aussi de faire un stage préalable à hôpital. Enfin, il faut qu’il connaisse bien les différents acteurs de la mort et des cultes.
DERNIÈRE MISE À JOUR DU SITE : 5 JANVIER 2021